Brest : les Pirates à la conquête de l'Europe !
Soirée doublement historique pour Brest, dimanche. Non seulement les Finistériens ont signé un succès complètement fou à Rennes (5-4), dimanche, dans un match parti dans tous les sens, mais la bande d'Eric Roy a surtout assuré sa qualification pour une compétition européenne la saison prochaine.
Il n'y avait pas foncièrement besoin de ce but de Lilian Brassier dans le temps additionnel d'un match complètement dingue à Rennes (5-4) pour que ce soit officiel, mais au final, il s'agit d'un symbole assez fort de la saison magnifique de Brest, assuré de disputer une Coupe d'Europe la saison prochaine pour la première fois en 74 ans d'histoire.
Actuellement 3es et virtuellement qualifiés pour la Ligue des Champions, les Pirates ont encore trois matchs à jouer, et un calendrier plutôt en leur faveur, pour sécuriser leur place dans la plus belle des compétitions.
«Le football a ça d'irrationnel»
Lilian Brassier l'a reconnu lui-même. À 4-4 dimanche, alors que Brest venait de se faire remonter son avance de deux buts (après avoir rattrapé un retard du même écart), le défenseur central se serait contenté du nul, qui suffisait aux Ty-zefs pour valider leur participation à une Coupe d'Europe. «En fait, ce qu'il se passe, c'est que Kenny Lala passe devant moi avant qu'on tire le coup franc. Moi je dis : "Allez les gars on joue le nul." Mais Kenny me dit : "Quoi ? Monte devant !" Il a eu raison», a révélé l'ancien Rennais en zone mixte, buteur sur cette toute dernière occasion, au bout de la folie.
Après leur victoire prolifique contre Metz (4-3), puis leurs défaites à Lyon (3-4) et contre Monaco (0-2), les Bretons ont encore livré un match bien chargé en rebondissements. «Cela ne s'est pas passé totalement comme on le voulait mais le football a ça d'irrationnel, ce sont des soirées qui marquent, des matchs incroyables», a observé l'entraîneur Eric Roy, qui peut se targuer d'avoir sauvé Brest de la relégation puis de l'avoir emmené en Coupe d'Europe en l'espace un an. «Félicitations aux garçons, ça fait plaisir. (...) Depuis quelques semaines, on fait la promotion de la Ligue 1. J'espère que les gens s'amusent devant leur télé ! Et que du coup, on aura des droits TV très élevés», a plaisanté le technicien au micro de Canal+, à l'heure où ces contrats de diffusion sont justement négociés.
Brest va faire le forcing pour jouer à Le Blé
La qualification en poche, reste ce problème de stade. La semaine dernière, l'UEFA n'a pas accordé de dérogation au club finistérien pour jouer ses matchs à domicile dans un stade Francis-Le Blé rempli à 100%, en raison de l'architecture des tribunes (voir ici). Mais le club a réagi avec un communiqué se voulant optimiste pour inverser la donne, comme l'a répété le directeur sportif Grégory Lorenzi.
«Tant qu'il n'y a rien de définitif, on va se battre. C'est aussi de notre devoir de faire plaisir à tous ces gens qui nous soutiennent et aussi aux joueurs parce que ça nous prendra beaucoup d'énergie la saison prochaine. On n'a pas encore réfléchi à une solution de repli pour l'instant. C'est une discussion qu'on aura aussi avec le président. On essaiera de faire le maximum», a assuré le dirigeant brestois en zone mixte du Roazhon Park. Le Blé ou pas, Brest sera bien européen la saison prochaine. Pour le plus grand plaisir de Pierre Lees-Melou, qui a poussé la chansonnette : «Stade Brestois Coupe d'Europe» ! Tremble, Real Madrid.
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